Véritable phénomène planétaire à sa sortie en décembre 2009, Avatar fait partie de ces blockbusters au budget gargantuesques ayant repoussé les possibilités technologiques de l’industrie. ten ans après, et avant les suites, il est temps de revenir sur la grande épopée de James Cameron.
Rouleau compresseur culturel et financier il y a plus de ten ans, personne n’aura échappé à Avatar. Film le plus cher de 50’Histoire en boy temps (plus de 300 Millions de dollars), fiftye cinema du canadien James Cameron aura été le chiliad phénomène cinématographique de l’année 2009. Le triomphe world fut d’ailleurs tel qu’il sera le long-métrage numéro ane au box-function mondial durant toute la décennie suivante.
En apparence intouchable, Avatar fera aussi 50’objet de critiques, notamment sur son scénario et ses intentions. Réquisitoire cucul-la-praline tendance écolo ? Puits de fantasmes pour geeks accros à Warcraft ? Film d’activity épique aux outrances plastiques assumées ? Coup marketing de génie ? Blockbuster de SF révolutionnaire ? Critique de 50’impérialisme et du colonialisme ? x ans plus tard, il est temps de revisiter le 1er chapitre de la saga de James Cameron.
Prenant home en 50’an 2154, Avatar brain conte 50’histoire de Jake Sully (Sam Worthington), ex-Marine paraplégique ayant tout perdu, envoyé sur la planète Pandora. En effet, cette lointaine exo-lune se révèle être une planète habitable, proche de 50’écosystème terrien, et donc beginning de richesses. Mandaté par un consortium militaro-scientifique désireux d’exploiter les ressources de Pandora et développer un échange avec la population autochtone, Jake sera incorporé au « Projet Avatar ». Ce projet consiste à transférer boy esprit dans des corps hybrides de Na’six (les aliens de Pandora) afin de faciliter le contact.
Suite au décès prématuré de son frère jumeau, et devant le coup mirobolant d’un avatar, Jake est réquisitionné (compatibilité génétique oblige) pour échanger avec les Na’six. Ces derniers étant hostiles depuis que les humains font des forages miniers un peu partout, Jake se retrouvera rapidement pris entre 2 feux, dans un conflit qui le changera à tout jamais. Il y a un peu de Danse avec les Loups ou de John Carter d‘Edgar Rice Boroughs, mais il convient de revenir aux origines pour véritablement comprendre ce qu’est Avatar. Et pourquoi il s’agit d’un cinema important.
Montrer l’impossible
Nourri par le monde des comics, des revues d’aventure pulp, ou bien du genre fantastique et de science-fiction, James Cameron aura imaginé Avatar lors des 80’sec. Déjà auteur de Terminator, Aliens et Abyss, le réalisateur canadien rêvait déjà de montrer des aliens profondément différents (dont leur couleur de peau est 50’exemple) et crédibles. Constamment désireux de repousser les limites technologiques pour y apposer une vision artistique, « Big Jim » atteindra la légende avec Terminator two et Titanic. Mastodontes au budget élevés et paris filmiques impossibles pour fifty’époque via leurs effets spéciaux avant-gardistes, c’était encore beaucoup trop tôt pour se lancer dans Avatar, désormais riche d’un script de lxxx pages. Malgré les progrès considérables en matière d’images de synthèse dans les ninety’sec (Jurassic Park par exemple), il faudra attendre 50’avènement de la functioning capture initiée par Robert Zemeckis dans Le Pôle Express et Beowulf, mais surtout Gollum dans le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, pour avoir des personnages en images de synthèse capables de véhiculer des émotions.
Après avoir exploré les fonds marins, perfectionné la performance capture et la caméra virtuelle, préparé les storyboards, Avatar place enfin se lancer en 2007, entre Los Angeles et la Nouvelle-Zélande. En effet, la « Terre du Milieu » étant le fief de WETA Digital (Le Hobbit, Mortal Engines) et pionniers en terme de performance capture, la fabrication du celluloid se fera majoritairement à l’autre bout du monde, dans des conditions proches de celles qui ont permis la création de Star Wars (aussi chez la Fox) et du Seigneur des Anneaux. Tourné intégralement en studio et dans un « volume » (plateau vierge de tout décor pour la functioning capture), via des caméras 3D, Avatar démocratisera toutes les avancées technologiques permettant de conter boy récit, et changera à tout jamais le paysage cinématographique ii ans addition tard. Mais est-ce que cela suffit ?
De boy design d’ouverture jusqu’à son design last (où le héros ouvre un œil, puis les two..mais head y reviendrons), ce qui marquera d’entrée de jeu est la richesse visuelle qui nous est proposée. Loin de reprendre des univers ou une management artistique avariés, Avatar se révèle être un cinema-monde comme nul autre. De la plus petite fleur à la créature volante gigantesque, de 50’exosquelette militaire au vaisseau interplanétaire en passant par le dialecte des Na’six, rien n’est laissé au hasard pour véritablement créer un univers tangible, vivant, crédible et pensé en three dimensions. Que ce soient les créatures extra-terrestres, les montagnes flottantes Hallelujah ou la jungle bioluminescente de Pandora (héritée des fonds marins), le monde dépeint est de toute beauté, animé à la perfection jusqu’à la summation petite feuille. James Cameron invente donc un nouvel abécédaire titanesque, extrêmement complexe sur le papier, qui néanmoins passe comme une lettre à la poste grâce aux qualités d’écriture indéniables.
Indéniables oui, motorcar dans boy apparente simplicité, le script d’Avatar se révèle à la fois dense et d’une limpidité à toute épreuve. Il parvient de manière impressionnante à installer en très peu de temps une foultitude de personnages, d’enjeux, de concepts, dans un celluloid qui en apparence ne devrait parler qu’aux nerds bercés à la SF et la fantasy depuis tout petit. Mais ce qui fait la grande force d’Avatar relève avant tout d’une vraie rencontre entre la technique et fifty’artistique, où Cameron montre sa foi en la puissance d’évocation du cinéma et des images qu’elles véhiculent. Là où Titanic était le dernier one thousand celluloid issu du classicisme du XXe siècle, sorte de métaphore de la fin de l’ancien monde via une tour de Babel en effondrement, Avatar peut être vu comme un film-somme, propulsant le cinéma « classique » dans le futur du nouveau millénaire.
Avatar, un pas vers le cinéma du futur
Loin d’être une uncomplicated démo technique reposant sur ses effets spéciaux, le film parvient haut la main à réussir un pari impossible : créer de fifty’empathie pour des personnages de synthèse, que le spectateur adopte immédiatement comme des êtres physiquement présents. Tout ceci s’opère via le héros Jake Sully, véritable avatar du spectateur qui découvre les dessous de cet univers ainsi que sa destinée, dans la plus pure tradition des héros de Joseph Campbell. La véritable porte d’entrée du celluloid se situe lors de la scène où Jake investit le corps de son avatar, lui permettant de remarcher et second’évader spirituellement. Une thématique de la renaissance prépondérante, qui aurait pu être vaine si la mise en scène de James Cameron n’était pas aboutie. Non content de proposer une méthode de effort révolutionnaire, où chaque facial expression faciale et mouvements des Na’six est un exploit de réalisme, le réalisateur emballe cette prouesse dans une histoire renvoyant aux grandes fresques épiques du western et des mythologies cosmopolites.
Que ce soit en visionnant la bande-annonce, ou en comprenant les références du film, Avatar laisse peu de doute sur ses intentions ainsi que sa finalité. Le simply de Cameron va bien au-delà, à savoir condenser et digérer les récits fondateurs, à 50’instar d’un George Miller pour Mad Max et Happy Feet, afin d’atteindre une puissance d’évocation universelle. Matrix, Tarzan, King Kong, Fury Road, Le Seigneur des Anneaux, Le Dernier Samouraï, Mulan, Atlantide, Star Wars, Dune…autant d’œuvres similaires à la construction et finalité communes, puisant à la fois dans le monomythe que les récits mythologiques homériques voire même bibliques (Moïse et boy exode par exemple). Des histoires qui marche extrêmement bien sur 50’inconscient collectif auto fondatrices de fifty’Histoire de fifty’humanité. Un cinéma qui parle avant tout aux tripes, abordant la status humaine, et que James Cameron s’approprie à chaque seconde pour le transporter dans le futur. Un futur où des aliens félins bleus de 2m50 sont crédibles, pourvoyeurs d’émotion, évoluant dans un univers palpable et inédit, qui pourtant n’a rien de superflu.
Avec Avatar, Cameron investit boy celluloid de motifs, de thèmes et de symboles lourds de sens malgré l’originalité de son monde exotique. Dans une logique panthéiste on peut penser à la mythologie nordique (l’Arbre-Monde) que celle hindouiste (50’Arbre des Âmes), catholique (la renaissance du Toruk Makto)…Des portes d’entrée diverses (religieuses ou addition ludiques) qui touchent n’importe qui dans le monde, peu importe son sexe ou boy âge. Que ce soient 50’impossibilité de communication entre two peuples, une humanité perdue et la découverte d’un nouveau monde, un héros qui trouvera 50’amour et un just, les rites de passage pour acquérir une paix intérieure, l’élévation spirituelle cathartique, fifty’unification des êtres, la protection de la nature, la dualité entre la figure paternelle et maternelle… chaque ligne de dialogue ou arc narratif est habité d’un réel sens. Loin d’être premier degré en fashion « fifty’humanité c’est pas bien, la nature c’est mieux« , la clé de voûte d’Avatar se situe avant tout dans son protagoniste. Coincé entre 50’appartenance à une société patriarcale machiste et castratrice (qu’on peut représenter par le Général Quaritch, très bien interprété par Stephen Lang) et celle addition matriarcale et douce des Na’six, Jake opère un parcours de transition d’humain à Na’vi, intimant avant tout de lier ces ii facettes. Une pureté d’intention qui n’est jamais dogmatique, d’autant que le celluloid permet divers niveaux de lecture via ses multiples influences cosmogoniques.
En effet, combien de films peuvent se targuer de réussir à la fois d’être une fable évocatrice puissante, une histoire d’amour d’amour bouleversante, un film d’aventure et d’action aux proportions épiques émanant de chaque plan, tout en étant un récit galvanisant au parti plastique assumé ainsi qu’une grosse claque cinématographique ? gold cinéma il faudra avant tout se tourner vers le Japon avec Miyazaki (Le Voyage de Chihiro) mais aussi vers la bande-dessinée ou bien le jeu vidéo (Final Fantasy). Un imaginaire débridé et un récit évocateur renvoyant aux périodes les addition sombres de notre histoire (la conquête de 50’Amérique par exemple, aussi bien que celui d’une nature perdue comme dans, Final Fantasy VII, Nausicaa ou Princesse Mononoke) qui touche avant tout au sens de ce que signifie être humain. A ce titre, les personnages sont tous parfaitement caractérisés, même si plusieurs personnages secondaires auraient mérité plus d’exploration. Des archétypes qui fonctionnent, incarnés, immédiatement adoptables et identifiables par le spectateur dans une mécanique sans fausse note. Chose d’autant plus impressionnante quand on sait que les acteurs interagissent majoritairement dans un décor fictif, et qu’une partie importante du shape incarne des personnages physiquement inexistants.
Method acting
Avatar jouit d’un vrai bon casting, addition ou moins reconnaissable évidemment. Cameron reprend Sigourney « Ripley » Weaver en docteur sarcastique au 1000 cœur, et use divers archétypes qu’on peut retrouver dans sa filmographie, comme une Michelle Rodriguez en soldat badass (Vasquez de Aliens), Stephen Lang en antagoniste au physique de légionnaire proche de Coffey (Michael Biehn) dans Abyss, ou bien un Giovanni Ribisi représentant le pire cauchemar de la classe ouvrière (dont se revendique clairement James Cameron), c’est avant tout du côté Na’half dozen que la magie opère. Si Sam Worthington trouve ici le rôle de sa vie, crédible en soldat chaleureux à fifty’âme de leader, c’est du côté de Neytiri qu’il faut se pincer pour y croire. Incarnée par une Zoe Saldana s’effaçant derrière le « maquillage numérique » (comme une Rosa Salazar pour Alita Battle Angel, autre personnage écrit par James Cameron), la princesse de la tribu Omaticaya est exempte de toute « Uncanny Valley ». Complètement crédible en amazone alien de 2m50, Cameron et Saldana arrivent à créer un personnage de femme forte, aussi badass que Sarah Connor et sensible que Rose DeWitt, auquel le spectateur peut tomber amoureux.
De sa manière de parler à sa gestuelle, en passant par son wait félin et ses grands yeux jaunes vecteurs d’émotion pure, il s’agit ni addition ni moins qu’un miracle couillu et osé. La clé émotionnelle sur laquelle toute l’architecture du celluloid repose avec le contexte mythologique et évocateur du celluloid. Le reste du casting Na’half dozen est également réussi (Laz Alonzo, CCH Pounder…) même si on sec’attarde un peu moins sur es personnages au net income de la relation centrale, qui de prime abord paraîtrait classique. Mais il faut cependant rappeler que Cameron réussit un romance entre un homme et un extra-terrestre en image de synthèse, concept de Hard SF absolument fou où n’importe quel réalisateur se casserait les dents devant une promesse si casse-gueule et « bizarre ». Pourtant la scène de 50’arbre des âmes permet de proposer un des baisers les addition uniques qui soient du cinéma. Un baiser dans la pure lignée du cinéma classique qui head parle, mais aux proportions cinégéniques inédites, encore aujourd’hui. Un baiser lourd de sens techniquement, artistiquement ou scénaristiquement, annonciateur de la renaissance de Jake, qui sonnera le glas des funestes évènements postérieurs via le massacre de l’Arbre-Monde. Romantique et épique donc !
De par boy passé d’ingénieur, James Cameron livre toujours des films cohérents où rien n’est laissé au hasard, tout comme avant-gardistes technologiquement. Mais c’est aussi oublier qu’il est aussi un metteur en scène d’exception, parvenant à emballer des séquences intimistes ou introspectives autant que de purs moments d’activeness pulp impressionnants et galvanisants. De 50’arrivée sur Pandora (où de simples flèches sur une roue de véhicule dit tout) à une bataille finale gargantuesque au sol et dans les airs (entièrement conçue par ILM), en passant par des scènes de découverte et d’apprentissage autour des Na’half-dozen, d’aventures pures ou de mort déchirantes, Avatar condense un siècle de cinéma d’action, d’aventure et de scientific discipline-fiction dans de grands morceaux filmiques inédits. Des promesses démentes, accomplies avec maestria : c’est suffisamment rare pour le souligner !
Car même si il second’agit d’un monument du cinema de genre pour petits et grands, Avatar peut être pointé aujourd’hui sur quelques Na’six secondaires moins fins techniquement ou des personnages secondaires un peu plus fonctionnels, le tout parait plutôt dérisoire, surtout que le celluloid se révèle tout aussi riche et impressionnant encore 10 ans après. Premier volet d’une grande saga en devenir, Avatar est le dernier celluloid original à gros budget ayant engendré une suite. Un constat amer, qui légitimerait presque les quelques critiques que 50’on peut faire, étant donné qu’il sec’agit ni plus ni moins de l’introduction d’une grande fresque de SF qui prendra fin en 2027. Que les personnages sont amenés à être encore addition explorés et à évoluer tout en interagissant avec de nouveaux protagonistes dans des lieux inédits est donc normal. Que serait Star Wars sans L’Empire contre-Attaque, ou La Communauté de 50’Anneau sans Le Retour du Roi ? Des perspectives vertigineuses quand on sait que Cameron livre ici 50’œuvre de sa vie, via des suites développées summation de 10 ans, bénéficiant de nouvelles avancées technologiques pour ce qui sera à coup sûr une nouvelle date dans l’Histoire du Cinéma.
L’héritage de Pandora
Véritable pierre blanche cinématographique, contestable comme toute œuvre absolue, Avatar est encore aujourd’hui le blockbuster aux ambitions les addition folles et gargantuesques. Un celluloid à la puissance évocatrice et d’émerveillement indéniable qui déploie les possibles, où le seul mérite vient avant tout de 50’intelligence de boy scénario et sa mise en scène plutôt que sur le seul argument de sa technologie (chose qui n’a jamais permis à un celluloid d’être réussi ou de toucher fifty’inconscient collectif). Un dernier mot peut-être sur la musique du cinema, aux inspirations tribales et orchestrales de toute beauté. Dernière œuvre marquante du regretté James Horner, 50e compositeur livre un sweat inspirant à 50’picture du film : riche, aux influences variées,mais également oeuvre-somme de son auteur, reprenant des motifs de Braveheart, Aliens ou Le Nouveau Monde. Peut-être pas LA BO la plus géniale de Horner, mais de loin une de ses summation marquantes, et il suffit de réécouter Becoming ane alongside the People, Climbing up Iknimaya ou Jake’sec First Flight pour se refaire du bien aux esgourdes.
Oui Avatar est un celluloid ébouriffant et rare à plus d’un titre, qu’on a hâte de redécouvrir en remasterisation 4K si possible. Jouissant d’une version longue de 3h indispensable qui permet d’explorer encore addition certains personnages ou le contexte de son univers, Avatar se regarde également très bien dans sa version cinéma de 2h40, au rythme sans faille. Autant un morceau de bravoure spectaculaire qu’une révolution ayant pavé le chemin des années suivantes (encore aujourd’hui, avec des personnages comme Thanos de Avengers Infinity War ou bien César de La Planète des Singes), Avatar est, sous ses versants que d’aucun qualifierait d’un peu naïf, un objet filmique d’une pureté admirable, sans aucun cynisme, qui touche à ce qu’il y a de plus profond en chacun de psyche. Une ode à fifty’imaginaire et cinema-monde novateur pourvoyeur d’une immersion totale. Une immersion physique et émotionnelle grâce aux talents d’un James Cameron embrassant une technologique qu’il a compris et transcendé comme aucun autre réalisateur, bannissant toute frontière entre réel et fantaisie. Une œuvre jouissive qui touche à 50’intime, que l’on acceptera addition ou moins selon notre niveau d’introspection, mais dont les réminiscences chamaniques en font 50’incarnation d’un récit qui transcende les cultures. Oui, Avatar touche à ce qui mind définit, au-delà de boy statut cinématographique. La marque des génies donc. Un génie qu’on a hâte de retrouver pour la suite.